El nino-Francois

26.Leden 2007

On peut dire qu'El Niño résulte d’un dérèglement atmosphérique de la circulation de Walker que l’on arrive mal à expliquer et qui revient périodiquement. C’est un grand courant marin d’une taille comparable à celle des États-Unis qui survient exceptionnellement certaines années. Il apparaît en moyenne une ou deux fois par décennie le long des côtes péruviennes au début de l’été, vers décembre-janvier.

En temps normal, une zone cyclonique située au milieu du Pacifique chasse les eaux chaudes superficielles par des vents du sud-est vers l’Australie et provoque des remontées d’eaux froides sur les côtes du Pérou, c’est le phénomène d’upwelling.

Le premier signe d’apparition d'El Niño est un renforcement considérable de ces vents de sud-est. Ils entraînent une accumulation d’eaux chaudes dans le Pacifique ouest, faisant monter le niveau de la mer sur les côtes australiennes. Mais dès que les vents du sud faiblissent, les eaux « chaudes » du Pacifique Ouest envahissent celles du Pacifique Est. C’est alors le début du phénomène. El Niño peut donc être relié à un affaiblissement temporaire, et très prononcé, de l’anticyclone présent au milieu du Pacifique. La force des alizés du sud-est diminuant, on assiste à un reflux en masse, vers les côtes américaines où les eaux sont plus basses, de l’eau chaude accumulée dans la partie occidentale du Pacifique Sud.

La durée d'El Niño est en général d’environ 18 mois. Ce délai passé, les eaux froides se propagent vers l’ouest. C’est alors la fin du phénomène qui peut être suivi de son inverse La Niña. Une corrélation est remarquable entre les pressions atmosphériques de l’est et de l’ouest du Pacifique. Quand elles augmentent à l’ouest, elles diminuent à l’est, et inversement. Ce phénomène accélère les vents de surface d’est en ouest, du Pérou jusqu’en Indonésie ou les diminue en période El Niño.Scientifique britannique et chef du service météorologique indien, Sir Gilbert Walker fut affecté en 1920 en Inde, afin de trouver un moyen de prévoir la mousson asiatique. Brillant scientifique, il s'attela à la tache avec détermination. Il se mit en contact avec des scientifiques sud-américains qui lui fournissaient le résultat de leurs études sur les effets locaux d'El Niño. En étudiant ces données climatiques et atmosphériques et celle qu'il avait à sa disposition, il parvint à établir, en 1923, une corrélation entre les relevés barométriques à l'ouest et à l'est du Pacifique sud. En effet, il se rendit compte que la pression s'affaissait à l'ouest quand elle diminuait à l'est, et inversement. Du fait de cette situation d'équilibre et de balance, il nomma ce phénomène Southern Oscillation (Oscillation australe en français ).

Axant ses recherches sur l'oscillation australe, Sir Walker réussit à déterminer, toujours en 1923, un index auquel il donna son nom. Ce dernier aurait pour fonction de mesurer l'écart de pression entre l'est et l'ouest de l'océan Pacifique. Quand l'indice, et donc l'écart, augmentait, la pression était élevée à l'est du Pacifique, et les alizés étaient plus forts. Lorsque l'indice était plutôt bas, les alizés étaient moins puissants, entraînant des hivers plutôt doux dans le Canada et l'Amérique occidentale. Le tout est accompagné par des sécheresses en Australie, en Indonésie, en Inde et certains secteurs africains.

L'un de ses collègues l'attaqua à ce sujet dans une revue scientifique, trouvant "parfaitement ridicule l'idée que des conditions climatiques de régions du globe aussi distantes l'une de l'autre puissent être liées entre elles de la sorte". Ce à quoi Sir Walker répliqua qu'une explication plus précise devait exister, mais qu'elle "exigerait vraisemblablement une connaissance des structures du vent à des niveaux autres que le sol". Cela impliquait des notions et des moyens d'observation inconnus à l'époque mais les méthodes de recherche actuelles ont effectivement confirmé la théorie de l'index de pression Walker.

Jacob Bjerknes et le phénomène ENSO

Dans les décennies qui suivirent, les chercheurs étudiant les variations climatiques se penchèrent sur l'énigme des îles désertiques du Pacifique central équatorial. Ces îles, bien que recevant (selon des statistiques climatiques américano-canadiennes) la même quantité de pluie que leurs voisines luxuriantes, étaient désespérément stériles. En fait, cette stérilité était due à une variation de l'index de pression Walker: la plupart du temps, l'indice de ce dernier était plutôt élevé, entraînant de très faibles, voire inexistantes, précipitations annuelles. Cependant, au cours d'une période qui se répétait tous les deux à sept ans environ, ces îles subissaient un véritable déluge qui durait plusieurs mois, de décembre à la mi-juin.

Le lien, apparemment évident entre cet étrange phénomène et El Niño, ne sera pourtant établi qu'au cours des années 1960, par un météorologue norvégien: le professeur Jacob Bjerknes. Il fut le premier à remarquer, en 1967, le rapport entre les observations de Sir Walker et El Niño. Les deux phénomènes concordant en tout point, il eut même l'idée de compléter le nom d'El Niño en y associant la découverte du britannique: le phénomène se nommerait désormais ENSO, soit El Niño Southern Oscillation ( El Niño Oscillation australe ).

Le professeur Bjerknes a également établit, quelques années plus tard, le lien entre les changements de températures à la surface de la mer, la puissance des alizés et les fortes précipitations qui accompagnent habituellement les creux barométriques à l'est comme à l'ouest du Pacifique. Ce qui correspond aux phases d'un index de Walker d'indice bas.

Un intérêt florissant vers la fin du XXe siècle [modifier]

Depuis 1982, date d'un ENSO ayant dévasté toute la ceinture des pays de la ceinture intertropicale et même affecté le climat européen, des milliers de scientifiques et de chercheurs du monde entier ont essayé de comprendre le phénomène. Durant cette période, seuls deux programmes apportèrent des réponses à certaines interrogations.

Le programme TOGA

Lancé en 1985, le programme de collaboration internationale Tropical Ocean and Global Atmosphere ou TOGA (Étude des océans tropicaux et étude globale de l'atmosphère), a permis de mieux comprendre le couplage océan-atmosphère, c'est-à-dire les relations entre l'un et l'autre. Il a duré 11 ans et a servi de base au lancement de ses successeurs. Il s'est penché tout particulièrement sur les variations du couplage dues à El Niño.

Le programme WOCE

Programme lancé cinq ans après le TOGA par quarante-quatre pays, dont tous ceux de l'union européenne de l'époque, le World Ocean Circulation Experience ou WOCE (Expérience sur la circulation océanique à l'échelle mondiale) avait pour but d'établir une description océanique globale. Il a notamment permis d'établir un modèle climatique pouvant plus ou moins prévoir les années durant lesquelles frapperait le phénomène ENSO.

Les programmes CLIVAR et GODAE

La suite de ces programmes fut prise par CLIVAR, CLImate VARiability and predictability programme (Programme d'étude de prévision et de variation du climat) qui étudiait le climat et les interactions océan-glace-atmosphère à l'échelle de la planète, et par GODAE, Global Ocean Data Assimilation Experiment, qui, en 2003-2005, préparaient la mise en place d'un système mondial de surveillance et de prévision climatique.

Les années 2000 [modifier]

Après des débuts balbutiants, l'étude d'El Niño connu un véritable essor au XXIe siècle. Les nouvelles techniques et les nouveaux moyens mis à la disposition des chercheurs permirent d'effectuer des progrès considérables dans l'analyse du phénomène.

Institut de Recherche pour le Développement (IRD)

En 2000, l'IRD a lancé le programme ECOP (Étude climatique de l'océan Pacifique tropical) pour étudier les variations climatiques dues à ENSO et à son opposé, La Niña. La même année, l'IRD lançait également, avec un budget de 132 000 €, le programme PALEOCEAN qui, de son côté, étudiait les coraux. La technique du carottage du corail, récemment développée, lui permis d'utiliser les coraux comme paléothermomètres. Ces derniers contiennent de l'uranium et du strontium, dont la quantité présente varie en fonction de la température de surface de la mer, et qu'on mesure par spectrométrie. Ces élements-témoins datent les coraux et attestent de la fluctuation du niveau de la mer au cours des ans. Ils révèlent la présence de myocardiopathies, des organismes vivants dont l'état témoigne de l'impact d'ENSO sur l'environnement.

Un satellite bien particulier

En 1992, la Nasa et le CNES s’unirent pour lancer le satellite Topex/Poseidon avec la fusée Ariane 4. L’engin de 2,4 tonnes fut envoyé à une altitude de 1336 km, faisant un tour de la Terre toutes les 112 minutes, et pouvant observer jusqu'à 90% des océans. Le CNES et la Nasa mirent les 50 000 mesures quotidiennes de Topex/Poseidon à la disposition de la communauté scientifique dès juillet 1993. Plus de 600 scientifiques de 54 pays exploitèrent ces mesures, distribuées via 2 banques de données : l’une située aux États-Unis d'Amérique, l’autre, le centre AVISO, se trouvant à Toulouse. Ce centre produisait tous les mois un cédérom regroupant toutes les données collectées par le satellite, soit près de 2 millions de mesures mensuelles.

En octobre 2005, un incident technique a fait perdre au satellite ses capacités de manœuvre sur orbite, se mettant ainsi dans l’impossibilité d’acquérir de nouvelles données scientifiques. Le satellite a donc terminé sa mission le 5 janvier 2006, après 13 ans dans l’espace et plus de 60 000 orbites autour de la Terre.

Prévision [modifier]

Les observations de Topex/Poseidon s’insérèrent dans plusieurs grands programmes scientifiques internationaux, parmi lesquels WOCE, TOGA, CLIVAR, et GODAE (avec MERSEA sa composante européenne). Les organismes de météorologie, eux aussi, puisaient dans les données du satellite. Ainsi, ces mesures se révélèrent bientôt indispensables, et il devint évident qu'un nouveau programme devrait prendre la suite de Topex/Poseidon.

Le programme Jason

Depuis son lancement par Delta II le 7 décembre 2001, le satellite Jason-1, successeur de Topex/Poseidon, livre des données exploitables en temps réel (environ 3 heures après la réception des données). Le programme Jason a été conçu comme une série de satellites. Ainsi le satellite Jason-2, dont le lancement est prévu en 2008, a entamé sa phase de développement en 2004. Le satellite Jason-1 est 5 fois plus léger que Topex/Poseidon (seulement 500 kilos pour 3 mètres d'envergure) et environ 2 fois moins cher. Il permet une précision au moins égale, si ce n'est supérieure, à celle de son prédécesseur, du fait de la collaboration entre ses mesures et celles prises, directement à la surface océanique de la Terre, par des navires spécialisés ou des balises météorologiques.

Les données altimétriques fournissent également en temps presque réel des observations océaniques permettant l’élaboration de prévisions météorologiques. Grâce aux mesures de Jason-1, Météo-France fournit ainsi des bulletins réguliers sur l’état de l’océan mais aussi des alertes en cas de dégradation des conditions météorologiques. Jason-1 s’insère dans le projet d’océanographie opérationnelle Mercator, lancé en 1997 et devenu un Groupement d’Intérêt Public en 2002 (partenariat entre le CNES, le CNRS/INSU, l’IFREMER, l’IRD, Météo-France et le SHOM). Mercator permet d’effectuer une surveillance en temps réel des océans (réalisation de bulletins hebdomadaires de l’état de la mer), mais aussi des prévisions à long terme concernant les phénomènes bioclimatiques tels qu'El Niño.

Conséquences observées [modifier]

El Niño provoque de nombreux bouleversements climatiques. Les océans et l’atmosphère sont en continuelle interaction. Les modifications induites sur la température de surface de la mer vont affecter les vents.

Quand les alizés soufflent à leur pleine puissance, l’upwelling d’eau froide le long du Pacifique équatorial refroidit l’air qui le surplombe, le rendant trop dense pour qu’il s’élève assez haut pour permettre à la vapeur d’eau de se condenser et de former des nuages et des gouttes de pluie. Ainsi l’air reste libre de nuages pendant les années « normales », et la pluie dans la ceinture équatoriale est largement confinée dans l’extrême ouest du bassin, au voisinage de l’Indonésie.

Mais lorsque les alizés soufflent, s’affaiblissent et régressent vers l’est pendant les premiers stades d’un événement El Niño, l’upwelling se ralentit et l’océan se réchauffe. L’air humide à la surface de l’océan se réchauffe également. Il devient assez léger pour former des nuages épais qui produisent de fortes pluies le long de l’équateur. Cette modification des températures de surface océanique est donc responsable du déplacement vers l’est du maximum de pluie sur le Pacifique central. Les ajustements atmosphériques associés correspondent à une baisse de pression dans le Pacifique central et oriental et à une augmentation de pression dans le Pacifique Ouest (Indonésie et Australie), propice à un plus grand retrait des alizés.

Ainsi, l'El Niño de 1982-1983 a produit des effets dramatiques sur les continents. En Équateur et dans le nord du Pérou environ 250 cm de pluie tombèrent pendant 6 mois. Plus vers l’ouest, les anomalies du vent ont dérouté les typhons de leurs routes habituelles, vers Hawaii ou Tahiti non préparées à de telles conditions météorologiques.

Le phénomène peut affecter par ondes de choc les conditions climatiques dans les régions les plus éloignées du globe. Ce message d’échelle planétaire est convoyé par des déplacements des régions de pluies tropicales, qui affectent ensuite les structures de vent sur toute la planète. Les nuages tropicaux porteurs de pluie déforment l’air qui les surplombe (8 à 16 km au-dessus du niveau de la mer). Les vents qui sont formés dans l’air au-dessus de ces nuages vont déterminer les positions des moussons et les routes des cyclones et ceintures des vents intenses séparant les régions chaudes et froides à la surface de la Terre. Pendant des années El Niño, quand la zone de pluie habituellement centrée sur l’Indonésie se déplace vers l’est, vers le Pacifique central, les ondes présentes dans les couches hautes de l’atmosphère sont affectées, causant des anomalies climatiques sur de nombreuses régions du globe.

Les impacts d'El Niño sur le climat aux latitudes tempérées sont les plus évidents pendant l’hiver. Par exemple, la plupart des hivers El Niño sont doux sur le Canada occidental et sur des régions du nord-ouest des États-Unis, et pluvieux sur le sud des États-Unis (du Texas à la Floride). El Niño affecte également les climats tempérés durant les autres saisons. Mais, même pendant l’hiver, El Niño n’est qu’un des nombreux facteurs qui influencent le climat des régions tempérées.

Ainsi, l’édition 1997 d'El Niño provoqua des sècheresses et des feux de forêts en Indonésie, de fortes pluies en Californie et des inondations dans la région du sud-est des États-Unis. La température estimative moyenne du globe, en surface, pour les zones terrestres et maritimes, a également augmenté. Vers la fin de décembre 1997, une tempête battant des records a déversé jusqu’à 25 cm de neige dans le sud-est des États-Unis. Des vagues atteignant jusqu’à 4 mètres de haut se sont abattues au sud de San Francisco. De violentes tempêtes engendrées par El Niño ont sévi en Floride. Ces tempêtes ont donné naissance à des tornades allant jusqu’à 400 km/h.

Plus récemment, en juin 2002, un certain effet de El Niño de 2002 se faisait déjà sentir dans les régions tropicales d’Amérique du Sud. De violentes pluies d’orages, les pires des huit dernières décennies, ont détrempé le Chili. Vers la fin du mois de décembre, l’Australie subissait la pire des sècheresses d’un siècle surnommé la « super-sèche ». Des tempêtes meurtrières se sont également déchaînées sur la côte ouest des États-Unis. Cinq journées entières de grosses pluies et de grands vents.

Un phénomène global [modifier]

Dans les années 1990 une corrélation entre la période chaude et les changements climatiques planétaires à court terme a été mise en évidence. Un des résultats obtenus est la découverte du prolongement d’El Niño dans les régions tropicales de l’océan Indien et de l’océan Atlantique. Elle a été rendue possible grâce à une analyse de la surface de ces océans avec plus de 650 000 mesures effectuées par bateau. La somme de données utilisées couvre une période d’environ quinze ans. On a ainsi observé, de 12 à 18 mois après la fin du phénomène El Niño dans le Pacifique, un réchauffement cyclique de la surface de l’océan Atlantique équatorial. Il semblerait qu’il s’agisse d’une réponse passive au changement de pression atmosphérique et des alizés (entraînés par El Niño) dans la région. Cette réaction de l’océan Atlantique n’est pas vraiment expliquée à ce jour, mais tend à montrer la propagation à l’échelle mondiale des conséquences d'El Niño.

Le fait qu’El Niño soit désormais considéré comme un phénomène global, avec des répercussions dans les trois principaux océans tropicaux, devrait faciliter l’explication des perturbations du climat sur toute la planète. Les modifications de la température océanique peuvent donc, à l’échelle locale, modifier l'humidité absolue de la circulation atmosphérique, entraînant l’augmentation de la pluviométrie des régions environnantes. Cela permet de donner de façon intuitive une idée des mécanismes qui entraînent les conséquences observées surtout dans la région du Pacifique, mais aussi dans une moindre proportion dans le reste du monde. Cette modification est d'autant plus grande, fréquente et durable, que l'énergie de l'atmosphère augmente, avec la température, par effet de serre.[1]

El Niño contribue à ces anomalies ou modifications de l’hygrométrie d’une manière que l’on ne s’explique pas bien, mais dont on est presque sûr qu’il est le responsable et c’est en ce sens que l’humidité peut être considérée comme un des moteurs de l’atmosphère. Tous ces résultats sont fondés sur l’observation. Ils sont intéressants, car ils soulignent les éléments qui ont une grande importance, afin de les prendre en considération dans la réalisation de simulations numériques, qui permettront dans un avenir proche de comprendre et d’expliquer les mécanismes conduisant aux effets observés sur le climat. Les applications de ces recherches permettront alors de mieux prévenir les conséquences désormais indéniables d'El Niño sur le système climatique global. napsal/a: voluman 14:34 Link komentáře (0)



El nino

25.Leden 2007

En climatología se denomina El Niño a un síndrome climático, erráticamente cíclico, que consiste en un cambio en los patrones de movimientos de las masas de aire provocando, en consecuencia, un retardo en la cinética de las corrientes marinas "normales", desencadenando el calentamiento de las aguas sudamericanas; provoca estragos a escala mundial, afectando a América del Sur, Indonesia y Australia. Investigadores de Estados Unidos usaron el histórico nombre del niño Jesús, usado por los pueblos originarios (época postcolombina) que conocían desde hacía miles de años el fenómeno "errático" de mejor pesca en las costas del Perú (océano Pacífico), en el tiempo de Navidad. El nombre exacto del Síndrome es Oscilación del Sur El Niño (El Niño-Southern Oscillation, ENSO, por sus siglas en inglés). Es un síndrome con más de once milenios de historia climática.

Desarrollo del síndrome

El episodio prodrómico se inicia en el océano Pacífico tropical, cerca de Australia e Indonesia, y con él se altera la presión atmosférica en zonas muy distantes entre sí, se producen cambios en la dirección y en la velocidad de los vientos y se desplazan las zonas de lluvia en la región tropical.

En condiciones normales, también llamadas condiciones Neutrales, los vientos Alisios (que soplan de este a oeste) apilan una gran cantidad de agua y calor en la parte occidental de este océano. El nivel superficial del mar es, en consecuencia, aproximadamente 5 dm más alto en Indonesia que frente a las costas del Perú y Ecuador. Además, la diferencia en la temperatura superficial del mar es de alrededor de 8 ºC entre ambas zonas del Pacífico. Las temperaturas "frías" se presentan en América del Sur porque suben las aguas profundas y producen un agua rica en nutrientes y mantiene el ecosistema marino. Durante "la Niña" las zonas relativamente húmedas y lluviosas se localizan al sureste asiático, mientras que en América del Sur es relativamente seco.

Durante el Niño los vientos alisios se debilitan o dejan de soplar, la máxima temperatura marina se desplaza hacia la Corriente de Perú, que es relativamente fría, y la mínima temperatura marina se desplaza hacia el Sureste Asiático. Esto provoca el aumento de la presión atmosférica en el sureste asiático y la disminución en América del Sur. Todo este cambio ocurre en un intervalo de seis meses, que representa aproximadamente desde junio a noviembrees muy fuerte con alteraciones en el clima.Ж

Técnicas de identificación existentes

Contrariamente a las medidas regulares y precisas de parámetros como la precipitación, la temperatura del aire o del mar, efectuadas muy precariamente desde 1930, para períodos más antiguos sólo se dispone de narraciones o descripciones de las consecuencias de las anomalías climáticas refiriéndose, por ejemplo, a las cosechas, a las condiciones de navegación y a la aparición de fenómenos meteorológicos no habituales como truenos, inundaciones, desastres por temporales, etc.

Para identificar fenómenos meteorológicos, en paleoclimas, se dispone de los estudios geológicos de capas de sedimentos, fechables por estratigrafía (las capas más antiguas están por debajo), por datación al carbono 14, que indica el período en el cual se han formado los componentes orgánicos prisioneros (polen, etc.) en los depósitos o por los restos arqueológicos que se mezclan.

Todas estas observaciones deben ser verificadas, comparadas y recortadas con el mayor número de informaciones proveniente de diversas disciplinas. Toda incoherencia debe ser explicada. Por ejemplo se sabe que:

* El nivel de los océanos ha variado varias decenas de metros, provocando variaciones del nivel de base y, por lo tanto, la erosión cerca de las desembocaduras
* La forma de algunos cordones litorales fósiles indica la dirección de las corrientes y de las olas dominantes
* Las dunas fósiles corresponde a períodos áridos e indica cuales eran los vientos dominantes
* Los fósiles (diatomados, foraminíferos), como también el crecimiento de los arrecifes de corales, dan indicaciones sobre la temperatura y la salinidad del agua de mar
* El estudio de las capas de hielos antiguos y de glaciares tropicales, de la composición isotópica del aire y la de los pólenes que quedaron prisioneros, permiten conocer las condiciones atmosféricas pasadas (temperatura del aire, importancia de las precipitaciones, etc.)
* La dendroclimatología (estudio de los anillos de crecimiento de los árboles) proporciona informaciones sobre las precipitaciones y las temperaturas del pasado

Todo esto debe ser comparado a otros estudios utilizados por los paleoclimatólogos como el estudio del crecimiento de arrecifes tropicales, o las huellas dejadas por una fuerte explosión volcánica. ф

[editar] Errores y trampas a evitar

Estas técnicas son a menudo indirectas o subjetivas y sólo se dispone de consecuencias o efectos indirectos de lo que se quiere medir.

Primeramente, se debe verificar y confirmar lo que han querido decir los historiadores. Por ejemplo, las destrucciones ocasionadas por el río Rímac son mucho más numerosas en los dos primeros siglos de la colonia. Puede ser que algunos barrios de Lima estaban más cerca del río en esa época. En otros casos algunas construcciones que se encuentran actualmente en zonas inundables, hacen que las crecidas que inundaban antaño praderas sin que nadie se preocupara, destruyen actualmente las viviendas para que aparezcan como noticia de primera plana en los diarios. Este es el caso de las inundaciones en la ciudad de Ica cuya población ha pasado de 50.000 a 300.000 habitantes entre 1963 y 1998, años de las dos últimas inundaciones.

Enseguida, todas las inundaciones o fuertes lluvias no son necesariamente provocadas por el Fenómeno El Niño.

La zona costera del norte de Perú es la única parte de Perú en la que las precipitaciones muy fuertes y las inundaciones están ligadas indiscutiblemente a "El Niño". Tanto en el sur de Perú como en el Altiplano boliviano El Niño provocaría sequías, mientras que La Niña correspondería a excesos pluviométricos, que ya no serían provocados por un aumento de las temperaturas de superficie del océano, pero por influencias más fuertes de los sistemas frontales del Sur (aire polar).

Además no se dispone de información directa sobre los mecanismos del clima durante los Mega-Niños. Sólo podemos constatar que los dos Niños Muy fuertes de 1982-83 y de 1997-98 han tenido comportamientos diferentes en el Sur. 1983 correspondió a una sequía, mientras que en el 97-98 la precipitación fue superior al promedio. No se sabe cómo se comportará el próximo Muy Fuerte Niño y menos aún el próximo Mega Niño. אָ

[editar] Los Huaicos, avalanchas y aluviones

La mayor parte de las cuencas de la vertiente del Pacífico del Perú, adosadas a los Andes, puede ser golpeada por fenómenos catastróficos llamados Huaicos. Estos Huaicos pueden corresponder a crecidas muy fuertes, acompañadas de aluviones que provocan a menudo daños considerables. Generalmente, los valles escarpados en las partes altas o medias son bloqueadas por derrumbes que a veces pueden retener un volumen grande de agua. La ruptura de estas presas es a menudo muy rápida con un gran volumen de agua y de sedimentos (rocas) escurriéndose bruscamente con fuertes velocidades en el valle.

Estos huaicos también pueden ser generados por un accidente provocado por un glaciar: caída de un gran volumen de hielo en un lago moraínico provocando su desborde, o bien el rebalse (ruptura) de un lago o de una laguna contenida por el glacial o incluso un accidente como el que se produjo en 1970 en el Huascarán en la cuenca del río Santa. Una avalancha de hielo de un volumen de 50 a 100 millones de m3 se desprendió del glaciar de la cima del nevado Huascarán, destruyendo la ciudad de Yungay y provocando la muerte de 18.000 personas. Se estima que la crecida alcanzó una altura de 80 m en las quebradas del río Santa (Cañón del Pato) donde la velocidad del flujo de agua y de sedimentos ha sobrepasado probablemente los 100 km/h, destruyendo una central hidroeléctrica. Se ha encontrado una capa de sedimentos sobre toda la llanura aluvial del río Santa, cerca del Océano, sobre varios kilómetros de ancho. Esta inundación catastrófica, que ha dejado huellas que serán probablemente observadas por los geólogos (depósito de sedimentos) no tiene nada que ver con el Fenómeno El Niño, puesto que fue provocado por un terremoto y por las consecuencias de la fusión glaciar actual. No es el primero, ya que en 1962, 13 millones de m3 de hielo se derrumbaron sin ningún terremoto, provocando la muerte de 4.000 personas. Se han encontrado huellas de una avalancha aún más grande, anterior a la llegada de los españoles cuyo volumen ha sido estimado entre 100 y 200 millones de m3, la altura de la crecida a 123 m y su velocidad estimada en 140 km/h.

En 1987, se estimaba que había 3044 glaciares en el Perú, cubriendo una superficie de 2040 km2 para un volumen total de 56 mil millones de m3. Y se han censado 602 lagos de origen glaciar en la Cordillera Blanca y al menos 20 catástrofes mayores en el Departamento de Ancash desde el siglo XVII.

Este tipo de accidente, de origen glaciar o lacustre, no debe ser atribuido a El Niño, con el cual no existe ninguna relación directa y puede o ha podido sobrevenir frecuentemente, sobre todo durante épocas de desglaciación y de alejamiento de los glaciares. Ħ

[editar] Otros errores

* La datación del C14 indica la fecha en que el organismo viviente ha asimilado el gas carbónico de la atmósfera. Si se trata de bosque, puede ser más antiguo que el depósito.
* Los restos arqueológicos han podido ser mezclados por las propias civilizaciones desaparecidas o por saqueadores de tumbas.
* Unas dunas han podido bloquear la desembocadura de un río y hacer pensar en una elevación del nivel de base (nivel del mar) o inclusive crear un medio marino confinado cuyas características (fósiles) ya no eran más representativas que las del mar.
* Fuertes crecidas pueden destruir (parcial o por partes) huellas de crecidas más antiguas.

También hay que tener presente que las condiciones climáticas promedio han podido variar con el transcurrir de los siglos.

En breve, la mayor vigilancia y un sentido crítico agudo siempre son necesarios ante todo un abanico de posibles errores. ש

[editar] Los Niños prehispánicos

Resumiendo las conclusiones de quienes han estudiado las huellas dejadas desde hace algunos milenios por eventos climáticos excepcionales en varias zonas situadas entre la desembocadura del río Piura, al Norte y la de la Quebrada de los Burros cerca de Tacna, al extremo Sur de Perú.

No se sabe bien cuáles eran las condiciones climáticas que reinaban en la costa Peruana antes de la era interglacial actual, llamada holoceno (que se estableció desde hace 10 a 15.000 años). El nivel del mar era de 80 a 120 m más bajo y la línea de la orilla más alejada, hasta varios kilómetros. Los autores están de acuerdo en pensar que las condiciones climáticas sobre la costa peruana ya eran desérticas o al menos áridas. Algunos investigadores afirman que los eventos de El Niño existen desde hace por lo menos 40.000 años.

En la parte norte de Perú, se observa un evento del Niño que provoca inundaciones cada 5 ó 10 años. En el Sur estos eventos son escasos, pero pueden sobrevenir y son a menudo devastadores.

Las huellas dejadas por los diferentes Niño varían según las regiones. Las cronologías pueden ser diferentes. Se puede constatar que, de Norte a Sur de la Costa peruana sobrevienen cada 200, 300 ó 500 años, una catástrofe climática mayor que probablemente ha provocado a menudo o facilitado la desaparición violenta de varias civilizaciones como la Cultura Chavín, la Dinastía Nyamlap o la cultura Lambayeque.

[editar] Los Niños históricos

Diversos investigadores han concordado en una cronología completa de los eventos del Niño a partir de los elementos históricos.

Los eventos calificados de muy fuertes, que se podrían comparar con los eventos de 1982-83 y de 1997-98 han sobrevenido en 1578, 1728, 1790-93, 1828, 1876-78, 1891 y 1925-26, es decir 9 eventos muy fuertes en 475 años, es decir aproximadamente cada 50 años.

Otros 10 eventos son calificados entre Fuerte y Muy Fuerte (F+) y otros 21 de Fuertes. Por lo tanto, ha habido 40 eventos Fuertes y Muy Fuertes en 475 años, es decir uno cada 9 años.

[editar] Consideraciones finales

Para concluir, con todas las reservas del caso se puede decir que cada 500 o 1000 años el Perú ha sido golpeado por una catástrofe mayor (Mega Niño), capaz de remodelar paisajes y desorganizar o provocar la desaparición de sociedades.

Niños Muy Fuertes como los de 1925, 1983 o 1997 sobrevendrán aproximadamente cada 50 años, en media.

Niños normales o canónicos sobrevendrán en promedio cada 3 o 4 años. Estos tienen a menudo efectos benéficos sobre las culturas y la generación de los recursos en agua, pero provocan una sobre dos o tres veces (en promedio cada diez años) daños apreciables.

Finalmente, hay que recordar que en el Perú, las inundaciones no siempre son provocadas por el Fenómeno El Niño. Los huaicos a menudo catastróficos son muchas veces vinculados por deslizamientos de terreno, (provocados por temblores, accidentes glaciares o exceso de lluvias relacionadas con el Niño o no).

Las investigaciones del Síndrome El Niño puede poner orden en el contexto de las posibilidades del cambio climático. El hallazgo de un cierto ciclaje en la reaparición del Niño puede hipotetizar acerca de no cambios climáticos globales. Hay expertos en disidencia en pensar en la hipótesis de un no recalentamiento global del clima del planeta, por los antiguos mega «Niños Muy Fuertes», y que en la actualidad sean menos frecuentes.

[editar] 1997-1998

En noviembre de 1997 se realizó un foro para predecir los impactos de El Niño. "¿Cuánto va a llover en la región?" o "¿cuánto se intensificarán los vientos para los huracanes?" fueron dos de las de cientos de preguntas que se realizaron en el foro. Las consecuencias del fenómeno El Niño, en 1997, fueron muy fuertes, no solamente afectaron las costas de Sudamérica, sino que también afectó Centroamérica, el Pacífico mexicano y la Corriente de California, ocasionando intensas lluvias desde el estado de Baja California, en México, hasta el sur del Perú. Provocó, aparte de epidemias, gran erosión en las costas, incendios forestales, pérdida pesquera y agrícola. Incluso el 13 de diciembre de 1997, invierno boreal, se dio un frente frío junto con las intensas lluvias del fenómeno que produjeron una nevada en el norte y centro del estado de Jalisco. Esto trajo consigo un descenso en la temperatura de -7° C, después de 116 años que no se presentaba a este nivel. Para el profundo desconocimiento del clima, que nos viene regulando, desde la Era Postglacial (Würm), con una "estabilización climática" y ciclos desconocidas, un episodio cada 116 años es 1 min climático.

[editar] Influencia en el Perú

El fenómeno del Niño afectó en 1997-98 gran parte del Perú, concentrándose sus efectos entre noviembre de 1997 y abril de 1998. Las lluvias promedio mensuales alcanzaron 701 mm en Tumbes, 623 mm en Piura y 202 mm en Chiclayo, superando ampliamente los niveles normales.

Los departamentos más afectados del país fueron los de Tumbes, Piura, Lambayeque, La Libertad, Ancash, Ica, Junín, Cusco y Cajamarca. Los principales daños ocasionados por desbordes de los ríos y por precipitaciones pluviales ocurrieron en los casos de Tumbes, Piura, Lambayeque e Ica.

Los ríos que desembocan en el Pacífico alcanzaron caudales muy importantes. Algunos de los cuales alcanzaron los siguientes caudales:

* Río Tumbes 2300 m3/s
* Río Piura 4424 m3/s
* Río Chicama 1200 m3/s
* Río Ica 620 m3/s
* Río Rímac 200 m3/s

Los daños causados se concentran en la infraestructura vial, agricultura e infraestructura urbanas eléctricas. Se estimaron 880 km de carreteras destruidas donde 115 km corresponden a carreteras asfaltadas, 394 km a afirmadas y 334 km a vías sin afirmar y trochas. Igualmente han sido afectados 845 km de carreteras asfaltadas, 4640 km de carreteras afirmadas y 1.060 km de vías sin afirmar aproximadamente. Se tienen 58 puentes dañados totalmente y 28 puentes afectados con una longitud total de 4395 m. Igualmente las vías de ferrocarril central, del Sur y del Sur-oriente han sufrido el embate de más de 150 huaicos.

Se han afectado poblaciones urbanas o rurales de Tumbes, Piura, Ica, Oxapampa, Villarica, Pozuzo, Junín, y Trujillo, comprometiéndose sus obras de saneamiento de agua y desagüe.

La amplitud excepcional de este fenómeno obliga a modificar el razonamiento técnico tradicional y proponer medidas y tipos de obras diferentes de los recomendados en el pasado.

El Síndrome El Niño es un conjunto de eventos climático-hidrológicos, cuya naturaleza, aparición, intensidad, no está aún claramente definida, como tampoco su magnitud, sus lugares de afectación, frecuencia e intensidad. Por esto, en el caso de los ríos de la Vertiente del Pacífico, es difícil realizar predicciones o certezas sobre los eventos extremos basados únicamente sobre resultados estadísticos de series hidrológicas, aun cuando existieran períodos de registro máximo de 80 años, pues la frecuencia de aparición de los valores extremos está sujeta a incertidumbres en razón del increíblemente corto período de registro de la muestra estadística.

El Niño de 1998 afectó en forma inesperada a la ciudad de Ica, en el estado presente de nuestro conocimiento y según el estudio de este evento, no hay ninguna certeza de que podría volver a presentarse, con magnitud e intensidad impredecible, en cualquier año y en cualquiera de las cuencas hidrográficas de la costa peruana.

Las investigaciones históricas y prehistóricas hechas por varios autores conducen a estimar el periodo de retorno de los dos últimos Niños "fuertes" a 50 años, con todas las debidas reservas. napsal/a: voluman 14:05 Link komentáře (0)