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07.Duben 2008,21:16

 

L ´Architecture

L'architecture tchèque a toujours eu un style particulier. C'est peut-être pour cette raison que les architectes et designers tchèques sont reconnus dans le monde entier. On peut admirer leurs constructions en divers endroits de la République tchèque, et les galeries du monde entier accueillent leurs réalisations. Les plus grands architectes ont laissé leur trace dans les pays tchèques sous la forme de remarquables bâtiments civils et religieux, privés et publics, décoratifs et utilitaires, monumentaux et minimalistes.

 La plus ancienne architecture dans les pays tchèques

Les plus anciens monuments conservés sur le territoire de la République tchèque actuelle datent des origines des Pays tchèques au début du Moyen Age. Suite au peuplement du territoire par la population slave et suite aux activités de colonisation des monastères nouvellement créés, le style roman pénétra en Bohême de l'Ouest et du Sud. Il fût adapté cependant à l'environnement local et aux conditions naturelles : rotondes massives, églises simples avec une seule nef, basiliques avec des cryptes à voûtes et à colonnes, maisons en pierre massives, palais, châteaux forts et tours.

Les premières constructions maçonnées sur le territoire de la République tchèque actuelle datent du 9ème siècle, à l'intérieur de l'empire de la Grande Moravie. Parmi les constructions religieuses les plus courantes on trouve des rotondes, de petites églises simples et longitudinales ou, éventuellement, des basiliques à trois nefs (Saint Georges au Château de Prague, avant 920). Au 11ème siècle, la dynastie des Přemyslides réussit à unifier relativement la Bohême. Ils construisent un réseau clairsemé de châteaux forts romans (le plus ancien Přimda, de 1121). On construit des monastères (bénédictins, johannites, prémontrés), des églises avec une double tour ouest prononcée ("westwerk"), des maisons de marchands avec une voûte d'arête. Les princes et rois Přemyslides déplacent le siège du souverain de Vyšehrad au Château de Prague. Aux alentours de 1170 on construit – à peu près à l'emplacement du Pont Charles actuel – le deuxième pont de pierre en Europe centrale, nommé Pont Judith.

Le Moyen Age

Le Moyen Age porte avant tout l'empreinte de la richesse et du pouvoir politique de l'église catholique : monastères fortifiés en tant que refuge spirituel et centre de culture, cathédrales gothiques montant au ciel et détournant l'attention du simple mortel du poids des biens terrestres. Parmi les monastères les plus anciens, il y a ceux d'Osek, de Nepomuk ou de Velehrad (qui reste toujours un important lieu de pèlerinage de l'église catholique. Le gothique tchèque original a développé son savoir-faire de construction jusqu'aux systèmes complexes de voûtes à nervures (Benedikt Ried).

L'art gothique

Le style gothique a influencé le milieu tchèque pendant trois cents ans à partir du 13ème siècle. Les villes qui s'enrichissaient ont connu leurs premières reconstructions, de nouvelles villes étaient créées, basées sur une conception grandiose ; la noblesse de plus en plus importante bâtissait des châteaux inaccessibles dominant le paysage. On commence à fortifier les villes et les châteaux. Le roi Otakar II (1252-278) procède à la colonisation systématique du pays. Il crée des villes, par exemple České Budějovice, mettant progressivement en place les fondements de la future bourgeoisie.

Au 14ème siècle, à l'époque du premier grand essor de l'état tchèque, des conditions idéales de création étaient réunies. C'est tout particulièrement avec le soutien du roi Charles IV, souverain de dimension européenne, que de grandes œuvres de style gothique ont été créées ainsi que des ateliers dirigés par les meilleurs architectes locaux et étrangers (Mathias d'Arras, Petr Parléř et d'autres).

Charles IV, fils de Jean de Luxembourg, rénove le Château de Prague. En 1356, il appelle à son service Petr Parléř, jeune architecte de vingt-trois ans de renommée européenne et la Bohême trouve, pour un demi-siècle, sur le plan culturel et architectural, sa place sous le soleil européen. Après la création de la Ville-Nouvelle, Prague est la plus grande ville européenne de l'époque. Des dizaines de couvents sont construits dans la ville entourée de remparts (Emmaüs, Notre-Dame des Neiges), profitant de la sécurité relative de la ville, ainsi que une quantité innombrable d'églises, le pont, la cathédrale. Même le château de Vyšehrad bénéficie d'une rénovation.

A l'extérieur de Prague, Charles IV fait construire le château de Karlštejn avec la chapelle de la Sainte-Croix. De cette époque datent également les ruines du château fort de Trosky, attrait touristique et dominante immanquable du paysage.

La Renaissance

La Renaissance a rendu à l'architecture son échelle humaine. L'abandon du dogmatisme religieux médiéval, les idées humanistes, l'accent mis sur la force de la raison et le retour aux traditions antiques ont calmé les formes architectoniques, équilibré leurs proportions et donné à l'architecture un ordre civil compréhensible, une nouvelle fonctionnalité et l'amour des aspects joyeux de la vie terrestre.

L'art de la Renaissance et ses créateurs ont trouvé, dans leur voyage depuis leur Italie natale vers le Nord des Alpes, un environnement créateur extraordinaire, de riches investisseurs et la séculaire maîtrise de l'art gothique des bâtisseurs justement en Bohême et en Moravie. La première œuvre de style Renaissance dans le milieu tchèque est sans doute le portail du château de Moravská Třebová, daté de l'année 1492, ou la salle Vladislav au Château de Prague, datant de 1493.

Les bourgeois prospères modernisaient leurs maisons, les hôtels de ville et les constructions utilitaires. La noblesse de formation humaniste quittait, au cours du 16ème siècle, ses châteaux forts inconfortables pour de vastes châteaux nouvellement construits, bénéficiant de cours élégantes à arcades et jardins géométriques, décorés de fontaines et de statues. On mettait l'accent sur le confort et on construisait également des bâtiments de loisirs – jeux de paumes, pavillons d'été, orangeries.

L'art baroque

Le début du 17ème siècle apporte, dans l'architecture, une nouvelle fantaisie avec des formes assouplies qui, sous l'influence du retour de l'ardeur religieuse, est passée à un style baroque dynamique. Le drame de la matière, des sens et de l'âme dans l'architecture reflète de nouveau fidèlement la situation politique dans la société centre-européenne ainsi que le drame de sa morale et de sa culture.

La défaite de la noblesse réformatrice tchèque à la bataille de la Montagne blanche (1620), la guerre de Trente ans puis l'ardante recatholisation furent les causes du départ en exil des principaux représentants de la culture tchèque et de l'arrivée de l'aristocratie étrangère. L'importante richesse et le pouvoir politique de l'église catholique et de la noblesse, résultant des confiscations et de l'activité agricole, ont changé le caractère du paysage. L'art baroque s'est cependant particulièrement bien intégré dans le milieu tchèque en élargissant son espace d'une nouvelle dimension spirituelle. Ce sont surtout les familles de bâtisseurs italiens qui approfondissent leurs liens avec le milieu local dans la première phase du baroque – les Lurago, Orsi, Carlone, Tencalla.

L'aristocratie fortunée (Liechtenstein, Černín) invite, pour des raisons de prestige, des architectes étrangers célèbres, qui rehaussent le niveau local des travaux de construction : J. B. Santini, Aichl, G. Alliprandi ou K. I. Dientzenhofer.

Dans les années 1700-1750, il s'agit d'un baroque dynamisant, radical, la version d'un style que les architectes tchèques ont conduit plus loin que le reste de l'Europe. Le "baroque gothique", représenté exclusivement par Santini, ainsi que le baroque paysan qui donne un visage très personnel à la campagne actuelle et tout particulièrement à celle de la Bohême du Sud, restent un chapitre très particulier et original du baroque tchèque. L'ensemble représentatif de l'architecture populaire est d'ailleurs le village de Holašovice, inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le rococo et le classicisme

Les grands efforts artistiques du baroque flamboyant s'estompaient tout doucement dans les Pays de la couronne de Bohême dans les formes affinées du rococo, qui trouvait sa place surtout dans les intérieurs, pour s'apaiser totalement, vers le milieu du 18ème siècle, en adoptant le classicisme.

Pour la première fois, le style est représenté lors de la reconstruction du Château de Prague, puis, jusqu'à la moitié du 19ème siècle, par des constructions dans les résidences aristocratiques d'été (Kačina) ou par des ensembles paysagers magnifiques avec une architecture peu modeste (Ensemble de Lednice-ValticeTrois Grâces devant un temple Empire avec colonnade).

Le ton était donné par la France des Lumières : de magnifiques châteaux avec colonnes, des bâtiments de théâtre, des colonnades, des pavillons, des obélisques et des arcs de triomphe rappelaient la gloire du monde antique et les idées de la Révolution française et du bonapartisme impérial. Avec les expressions mesurées du classicisme, le romantisme naissant commençait à s'introduire dans l'architecture, exprimant la fuite de la vie de tous les jours vers la nature, les bergers, les fermiers, l'histoire ou les paysages exotiques.

L'historicisme romantique

Avec le 19ème siècle, la période de grandes époques de style se termine et devient en même temps l'objet d'études systématiques des architectes des temps nouveaux, leur ouvrant l'espace pour l'imitation aussi bien dans les nouvelles constructions que dans les reconstructions des édifices plus anciens. L'historisme romantique puise essentiellement dans les modèles anglais et allemands et s'inspire progressivement de tous les styles de construction en combinant même leurs éléments.

Il a laissé derrière lui un grand nombre de constructions : les châteaux forts et les châteaux reconstruits en résidences royales et féeriques, les hôtels de ville, les églises, les théâtres, les écoles, les bâtiments des thermes, les pensions et les blocs entiers de maisons urbaines. La néo-Renaissance est devenue, en outre, le moyen d'expression de la renaissance nationale tchèque, symbole de l'identité patriotique dans l'art et dans la politique.

Un peu avant la fin du 19ème siècle, le milieu tchèque intègre les humeurs Art nouveau de Vienne. On bâtit des villas, des maisons de location mais aussi des immeubles de représentation – la Gare centrale et la Maison municipale à Prague.

Le 20ème siècle et le cubisme

La nouvelle conception de l'architecture au 20ème siècle, recherchant dans le rythme accéléré de l'époque une nouvelle expression artistique, a été précédée par le style décoratif stylisé art nouveau qui a atteint, en terme de quantité et de qualité, des sommets au niveau européen (la Maison municipale àa Prague, le Théâtre de Prostějov – salon art-déco).

Le cubisme apparaît vers 1910 dans l'architecture tchèque, avec des dérivés cristaliques et ronds, pleins de formes géométriques. Cas unique au monde, les architectes commencent à appliquer les formes cubistes même à l'architecture,  non pas mécaniquement mais à partir d'un vaste support théorique (Pavel Janák). Parmi la grande quantité de projets de maisons, mais aussi de meubles ou de monuments, seule une petite partie a été réalisée, tout particulièrement à Prague, dans les années précédant la première guerre, 1913-1914. Parmi les architectes les plus importants, créant dans le style cubiste, citons, par exemple, Josef Gočár, l'auteur de la maison U Černé matky Boží (A la Vierge noire) à Prague, du pavillon thermal à Bohdaneč. Josef Chochol était un autre architecte cubiste important, auteur, par exemple, de la maison n° 30 de la rue Neklanova à Prague. La maison Diamant d'Emil Králíček est une autre construction cubiste importante dans le centre de Prague ; on doit également à Králíček un lampadaire cubiste érigé sur la place Jungmannovo náměstí. L'ère suivante de l'architecture moderne a totalement renoncé à la décoration et à l'aspect monumental trouvant son expression dans la simplicité et dans la fonctionnalité de l'espace et dans de nouveaux éléments de construction. Elle est représentée par d'excellents architectes - J. Kotěra, J. Gočár, P. Janák. Les années 1920 sont celle du style monumental : l'église du Sacré-Cœur et les aménagements du Château de Prague sont des réalisations que l'on doit à Josef Plečnik, architecte d'origine slovène. L'architecture fonctionnaliste a également son importance à Prague et à Brno, où l'on trouve, aux côtés d'excellents architectes tchèques, les meilleurs architectes européens – le natif de Brno Adolf Loos a construit à Prague la villa Müller ou Ludwig Mies van der Rohe qui a réalisé à Brno la villa Tugendhat. L'énergie créatrice des architectes tchécoslovaques de l'entre-deux-guerres a été stoppée par l'interdiction des activités de construction après 1940 et, après la fin de la Seconde guerre mondiale, mise en sommeil par l'application obligatoire du réalisme socialiste. Le dernier tiers du 20eme siecle a laissé derrière lui, hormis les cités HLM sans âme, des complexes industriels et des constructions d'ingénierie, des nouvelles constructions post-modernes des années 1990. Il y a eu cependant quelques réalisations isolées de qualité, comme par exemple la tour de Ještěd de Karel Hubáček, récompensé, en 1969, par l'important prix international Auguste Perret. A l'heure actuelle, les architectes tchèques ont de nouveau la possibilité de créer librement. Les architectes, et le plus souvent ceux qui ont pris la voie des constructions modernes, combinent des matériaux, tout particulièrement le métal, le bois et le verre tout en s'efforçant de créer un détail simple, mais très sophistiqué. Parmi les plus intéressants, nous trouvons Alena Šrámková, Josef Pleskot, Ivan Kroupa, l'atelier ADR,  l'atelier A. D. N. S. et d'autres.
 
vložil: lune.noire
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